Allez, je me lance, osons évoquer ce point généralement pudiquement éludé et pourtant il y a tant à dire sur ce sujet totalement méconnu car c'est passionnant... J'espère juste que je serai bien compris par tous 😄
Sujet sensible et délicat s'il en est donc pour ce qu'il touche d'intime et de personnel dans la vie de chacun, le vécu avec les ORGANES GÉNITAUX tient une place à part dans la vie corporelle, psychique mais aussi spirituelle de tout être humain.
À la base ces organes ont une fonction sacrée, transmettre la vie. Ils interviennent à cet égard dans des processus littéralement vertigineux, d'une perfection et d'une complexité - oserais-je dire d'une beauté ? - qui force l'admiration. Dans la fonction de procréation se cachent des puissances qui relient au cosmique, à l'univers, à la grandeur du vivant.
À la racine de ces puissances, nos organes condensent et manifestent en réalité une énergie qui est à la base de tout. C'est la force de vie, la force sexuelle, qui dans son essence est de la même nature que le Soleil : source de vie, de chaleur et de lumière et quintessence de feu qui imprègne toute la création.
Ce feu est donc intimement lié au feu sacré, à la vie qui est en nous et en toute chose. Dans cette optique, nos organes génitaux comme réceptacles et transmetteurs de ce feu sacré méritent une considération et un regard qui ne leur sont guère accordés en règle générale.
Banaliser la sexualité, faire tomber certains tabous, encourager le soulagement des tensions et le défoulement est globalement de mise dans la mentalité dominante de notre époque, même du point de vue médical.
Dans l'absolu ce n'est peut-être pas une mauvaise chose quand on regarde notre passé récent générant hypocrisie, culpabilité, cachant les choses et leur conférant une charge malsaine de par les interdits et les frustrations.
Notre époque actuelle traduit une réaction en lien avec des siècles de brimades et de répression des besoins du corps et de la sexualité. Le développement hallucinant de la pornographie et tout ce qui l'accompagne a un sens à l'heure actuelle, c'est presque logique. Et pourtant, tout nous éloigne de l'essentiel.
"Tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut", disait Hermès Trismégiste. De l'infiniment petit à l'infiniment grand tout est relié, et recèle ses secrets, ses passerelles, ses correspondances. C'est l'essence même du chamanisme. Notre corps lui-même est un condensé des forces de l'univers, et tous les symboles les plus explicites sont inscrits en nous.
Ainsi nos organes intimes constituent-ils des clés, sésames éloquents pour qui veut s'atteler à l'étude des signes cachés à l'origine des splendeurs de la vie.
Car nos sexes sont comme des fleurs incandescentes, des vortex d'énergie dont les fonctions dépassent le simple cadre du plaisir et de la procréation.
La tradition ésotérique rapporte qu'ils ont été conçus par les "Malahims", les divinités de la sphère de Tipheret dans l'arbre séphirotique correspondant au Soleil. Le créateur a beaucoup mis dans ces organes, qui résument à eux deux (organes masculins et féminins) les processus à l'œuvre dans tout l'univers. L'arbre de vie et les 5 symboles magiques de l'axe central évoquent ces clés magiques qui vivent en nous (*).
Il y a une beauté et aussi un mystère derrière nos organes génitaux que nous retrouvons partout dans la nature : que d'images de sexes féminins et masculins dans les fleurs, les fruits, les coquillages, les champignons, les rochers, diffusées partout comme des accords secrets de parfums et de couleurs exaltant les puissances fécondatrices de la vie.
Lovés à la base de notre corps, ces organes si indissociablement liés à l'intimité de nos énergies, de notre puissance personnelle et de notre vitalité sont les creusets de nos quintessences. Ils sont infiniment précieux. Ils sont sensibles, vibrants, ce sont en réalité des cadeaux de la vie et des outils corporels à respecter et honorer pour explorer d'autres horizons énergétiques et s'offrir la possibilité d'atteindre d'autres fréquences.
Au contact de la Nature, par la voie de la nudité, c'est le constat que j'ai pu réaliser depuis toutes ces années.
Mes organes génitaux vibrent, reçoivent et ressentent au contact des énergies pures de la Nature. Ils deviennent comme des récepteurs, des canaux sensibles. Ils permettent aussi à mon corps de rayonner et d'échanger en plénitude avec toutes les forces éthériques qui m'entourent alors.
En faisant le choix d'aller dans la nature dans une certaine pureté d'intention, c'est-à-dire sans activer la sensualité première des organes génitaux, j'ouvre de nouvelles portes.
Nus dans la nature, nous sommes appelés à vibrer très naturellement de la tête aux pieds. Nous rayonnons alors de toute la beauté de notre aura, et la nudité dans ce contexte permet d'exprimer toute la quintessence de ce que nous dégageons par notre corps, sans écrans textiles parasites, et nos sexes jouent un rôle énergétique puissant dans ces échanges éthériques avec la nature.
Ce rayonnement peut être très beau mais ça peut être aussi tout l'inverse. Tout dépend de ce que chaque personne nourrit intérieurement comme désirs, comme pensées, de l'hygiène de vie également. Certaines personnes par leur nudité peuvent dégager quelque chose d'oppressant et de désagréable. Car en réalité nos organes sexuels émanent la quintessence de notre énergie, aussi la nudité doit-elle dans l'idéal être pratiquée avant tout avec de belles personnes... ce qui est heureusement le cas au sein de notre petite tribu !
Une personne qui a une belle vibration et mène une vie sexuelle mesurée, saine et équilibrée préserve aussi (à son insu !) certaines fonctionnalités inhérentes aux organes génitaux. Dans la nature tout est potentiellement en mesure de monter en fréquence et en vibration, c'est assez magique... Dans cette optique se mettre à nu et offrir ainsi à nos organes un contact direct avec les flux énergétiques du plein air sauvage active des forces bénéfiques qui stimulent, nourrissent, intensifient notre relation aux forces magnétiques de la nature et facilitent également la sensibilité aux dimensions de l'invisible.
C'est mon vécu depuis tant d'années, c'est pourquoi je dois en parler au risque de paraître scabreux ou un peu décalé, mais c'est réel : nos appareillages intimes ont un rôle essentiel à jouer dans les échanges avec la Nature !
Et qu'il soit bien clair qu'il ne s'agit pas d'activer la force sexuelle ou de provoquer de quelconques excitations. C'est même le contraire. Exposer les organes génitaux consiste à proposer clairement d'utiliser autrement notre force vitale, sans la gaspiller, afin de diffuser et faire monter les énergies par des canaux tout à fait différents en activant des rouages qui ne sont pas liés aux fonctions génitales habituelles.
En revanche, cette démarche a des répercussions très épanouissantes et physiquement perceptibles. Être nu, et faire ainsi respirer les organes génitaux, l'aine, le sillon interfessier, la poitrine, est une vraie source de bien-être et d'enracinement. Dans l'optique du travail que j'effectue dans le cadre des bivouacs, c'est aussi une invitation pour vibrer avec nos chakras dits "du bas". Ces chakras, le muladhara, le svadistana ainsi que le manipura jouent un rôle essentiel pour notre équilibre et notre ancrage.
Toutes les forces du bassin stimulées, massées, imprégnées par l'exposition au plein air sauvage par le vent, le magnétisme de la forêt, les rayons solaires et les bains d'eaux vives contribuent à nous régénérer par l'activation de ces chakras. Il semble que la Nature ait une inclination naturelle à nous vivifier par ces canaux des chakras " du bas" qui prennent leur source par nos pieds, nos organes génitaux, notre périnée, bref par toute cette zone si riche, si dense, si chargée de mémoires aussi.
Car c'est aussi le challenge de ce travail : il s'agit d'être bien en accord avec soi-même par rapport à toutes les mémoires, parfois difficiles, que peut véhiculer cette zone du corps. C'est aussi l'aide que peut apporter la Nature dans ce domaine d'ailleurs, dans certains cas : elle adoucit, apaise, rééquilibre, guérit même. Un peu comme la musique !
Pendant un séjour "Natcham", la possibilité de vivre nu pendant plusieurs jours nous permet aussi de goûter à une forme de plénitude. C'est grisant et totalement bienfaisant. Quel bonheur de vivre nu ! On se sent libre, fluide, pleinement rendu à un état premier de communion avec la nature qui agit par imprégnation en profondeur.
Et le fait d'exposer nos sexes à l'air libre permet d'être plus réceptifs, plus sensibles et fusionnels dans notre relation à la nature qui nous environne. Ils fonctionnent un peu comme des antennes, vibrant sur des longueurs d'ondes libérées par la nudité. Ça active en douceur toute la sphère en connexion avec la Mère-Terre, favorisant un courant qui réchauffe, vitalise et remplit.
Par ailleurs quand on y pense nos organes sexuels, si délicats, sont tout le temps engoncés, coincés, étouffant sous des camisoles de tissu sans jamais respirer... ce n'est vraiment pas très sain, et surtout ça contribue à bloquer les énergies !
Ainsi par la nudité et une relation à la Nature consciente et éclairée, j'offre à mon corps la joie de vivre en plénitude une connexion qui passe aussi par mes organes génitaux. Dans l'ouverture, dans la pureté aussi, je bénéficie de puissantes connexions pleines de force et de vie qui me permettent de ressentir ma relation au corps différemment, faisant place à des sensations de communion intenses avec les pouvoirs de la Nature sauvage.
Je vis cette mise à nu et l'exposition de mes organes intimes comme une offrande pour la Nature. Et j'incite les participants aux bivouacs à faire de même. Je n'aime pas le fait de se mettre à nu un peu machinalement, par habitude. Nous ne sommes pas , je le rappelle, naturistes. Nous ne vivons pas la nudité pour la nudité mais bien pour les perspectives qu'elle nous offre pour notre mieux-être dans la nature, dans une optique de connexion chamanique. De plus cela agit aussi magnifiquement, du point de vue psychologique, pour lâcher-prise sur tous les plans et s'accepter très simplement tels que nous sommes. Et c'est très bon aussi !
(*) Ainsi concernant les organes masculins créateurs qui transmettent la vie, on apprend que la tradition initiatique dans l'arbre séphirotique associe la Pierre philosophale aux testicules, la Baguette magique au pénis, et l'Elixir de la vie immortelle au sperme. La Panacée universelle pourrait correspondre à la force sexuelle en règle générale et le Miroir magique aux mystères insondables de la caverne cosmique et du féminin... ceux-ci restant invisibles et inaccessibles, un peu comme le sont les organes génitaux féminins dont les appareillages oeuvrent dans le secret de leurs chambres intérieures pour permettre au germe de vie de se développer. Il est à noter que nous possédons en nous tous ces symboles magiques en potentielle latence, quel que soit notre sexe.